Peugeot e-3008 : que vaut vraiment le nouveau SUV français ?
Le Peugeot e-3008, troisième génération du célèbre SUV français, fait son entrée sur un marché électrique de plus en plus dense et compétitif. Face à des marques comme Tesla, Volkswagen ou encore Hyundai, ce nouveau modèle s’affirme avec un design audacieux, une orientation confort bien marquée et des technologies avancées. Alors que les véhicules électriques se multiplient, comment ce SUV du Lion parvient-il à se distinguer parmi ses concurrents, notamment les Français Renault, Citroën et DS Automobiles, ainsi que les incontournables Kia et MG Motor ? Cette analyse détaillée révèle les forces et les limites du Peugeot e-3008 au regard des attentes actuelles en termes de performances, d’autonomie et de polyvalence.
Design et dimensions : une nouvelle stature pour le Peugeot e-3008 électrique
Le Peugeot e-3008 se fait remarquer dès le premier regard grâce à une augmentation notable de ses dimensions. Par rapport à son prédécesseur, le SUV gagne 9 cm en longueur, 6 cm en largeur et 2 cm en hauteur, ce qui lui confère une présence visuelle plus imposante sur la route. Cette montée en gabarit s’accompagne d’un style affirmé, marqué par un profil épaissi et une réduction des surfaces vitrées qui concourent à une silhouette massive, presque à l’allemande. Une particularité intéressante réside dans le hayon incliné, proche d’un style coupé, qui allège visuellement cette carrure, bien que l’absence d’essuie-glace arrière suscite quelques critiques notamment dans des conditions de pluie intense.
Cette évolution révèle la volonté de Peugeot de jouer la carte du confort et de la robustesse plutôt que de l’agilité extrême qui caractérisait l’ancienne version. Cette posture modifie inévitablement l’expérience visuelle, mais aussi le ressenti au volant. Face aux rivaux comme le Volkswagen ID.4, le Hyundai Ioniq 5 ou le Kia EV6, le e-3008 adopte un positionnement plus musclé et plus traditionnel, loin des lignes futuristes de Tesla ou MG Motor. Si le fabricant français a réussi à moderniser son style tout en conservant une personnalité bien identifiable, la question demeure de savoir si les dimensions accrues entravent la maniabilité en ville ou lors d’escapades sur de petites routes de campagne.
Cette prise de volume permet néanmoins de loger une batterie plus volumineuse, avec une capacité revendiquée de 73 kWh. Un choix technique crucial pour offrir une autonomie compétitive dans cette catégorie. En revanche, cela oblige à rehausser le profil de caisse, ce qui pourrait, à quelques égards, limiter la visibilité périphérique malgré l’adoption d’un pack visibilité incluant une caméra 360°, presque indispensable pour manœuvrer sans crainte de heurter les jantes de 20 pouces offertes de série sur la version GT. Ce niveau d’équipement est une réponse directe aux demandeurs de prestations haut de gamme, tandis que la version d’entrée de gamme mise sur un agencement plus épuré avec des raccourcis tactiles remplacés par un espace de rangement fermé en console centrale.
Habitacle et confort : un intérieur scandinave et raffiné à la française
Le passage à la troisième génération s’accompagne d’un relooking intérieur qui place le confort au premier plan. Dès l’installation, la sensation de modernité est palpable grâce à un design épuré, sans superflu, évoquant une influence nordique autant que l’essence du savoir-faire français en matière de finition. Le tissu gris chiné dominant apporte une chaleur bienvenue à l’habitacle, même s’il reste à observer la résistance et l’entretien dans le temps de ce choix textile. Peugeot soigne particulièrement les détails, visible dans l’épaisseur du couvercle du rangement central et le choix des matériaux, qui rendent l’ambiance intérieure accueillante et sophistiquée.
En tant que SUV familial, l’e-3008 se concentre énormément sur le confort des passagers avant avec des sièges chauffants, massants, et bénéficiant d’un maintien latéral ajustable par coussins gonflables, une première chez Peugeot. Le conducteur profite d’un réglage lombaire électrique qui améliore grandement le maintien sur les longs trajets. Ces équipements haut de gamme, disponibles notamment dans la finition Mistral Executive, se complètent avec un système audio Focal et des vitres avant à double vitrage, assurant ainsi une insonorisation remarquable et un voyage reposant, même sur autoroute.
Pour l’arrière, la situation est moins flatteuse. Le gain en longueur ne se traduit pas par un espace jambes remarquable, ce qui peut décevoir les familles qui placent la seconde rangée au cœur de leurs priorités. Cependant, l’espace du coffre convainc avec une capacité généreuse et une modularité appréciable, même si la gestion du rangement sous le plancher modulable peut devenir fastidieuse lorsque les équipements de recharge sont à portée de main. Cette configuration se démarque néanmoins face à certains concurrents comme le Renault Megane E-Tech ou le DS Automobiles 4X4 E-Tense, qui peinent parfois à égaler cette praticité.
Ergonomiquement, le poste de conduite conserve le fameux i-Cockpit de Peugeot, un système polarisant qui ne laisse pas indifférent. S’il peut poser problème pour certains en termes d’adaptation de position, il demeure une signature unique sur ce segment. Les commandes sont bien pensées, avec un accès direct aux fonctions essentielles sur la console, sans plonger dans des menus multiples. Ceci offre une prise en main rapide et naturelle, plaçant le conducteur au centre de son environnement technologique.
Performances électriques et conduite : entre confort et dynamisme maîtrisé
Le Peugeot e-3008 ne cherche pas à jouer dans la cour des sportives électriques, mais propose malgré tout un moteur électrique de 210 chevaux (soit 213 ch officiels) délivrant un couple de 345 Nm. Cette configuration simple traction avant s’appuie sur un châssis adapté à cette puissance et à un poids conséquent, dépassant les 2,1 tonnes. Par rapport à la concurrence, le SUV du Lion affiche un rapport poids-puissance classique, mais néanmoins efficace dans la vie quotidienne.
Les accélérations sont franches, et les reprises lors des dépassements sur route s’effectuent sans encombre, avec un 80 à 120 km/h crédité de 5,6 secondes par Peugeot, des chiffres tout à fait honorables dans cette catégorie. L’absence de quatre roues motrices sur ce modèle impose toutefois quelques réserves en conditions difficiles, notamment sur neige ou dans des reliefs escarpés, situation où des concurrents comme Hyundai avec son Ioniq 5 AWD ou Kia avec le EV6 sont mieux armés.
Côté conduite, le e-3008 surprend par un confort de roulage prononcé. L’amortissement progressif associée à des suspensions optimisées privilégie nettement la filtration des irrégularités au détriment d’une agilité sportive qui caractérisait la première génération. Ce choix est visible dans la gestion du roulis et la tenue de route qui demeure rassurante sans jamais chercher à épater le conducteur par un comportement incisif.
Place du Peugeot e-3008 face à la concurrence électrique française et internationale
Face à une concurrence féroce incarnée par les incessants progrès de Tesla et les propositions attrayantes de Volkswagen, Hyundai et Kia, le Peugeot e-3008 réussit son pari en apportant une alternative solide et très bien finie. L’esthétique française lui confère une identité soignée alors que l’ambiance intérieure convainc ceux qui recherchent un environnement cosy et fonctionnel.
Comparé aux modèles français comme le Renault Megane E-Tech, Citroën ë-C4 ou DS Automobiles 4X4 E-Tense, le e-3008 s’impose par son coffre spacieux et sa dotation confortable. S’il n’offre pas encore de traction intégrale ou d’options sportives à l’image du nouveau Peugeot e-3008 à 325 chevaux en 4×4, sa version standard reste une solution bien équilibrée pour les foyers à la recherche d’un véhicule électrique capable de tenir sur le long terme, tout en offrant une expérience de conduite plaisante et sécurisée.
Cependant, les progrès sont encore attendus dans le domaine du logiciel et de l’intégration aux services de recharge, car le maillage et la communication entre bornes et véhicules ne sont pas toujours au niveau. Il faudra surveiller les futures évolutions et la montée des versions plus puissantes avec transmission intégrale, tant du côté Peugeot que chez ses homologues internationaux.
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